dans la stupeur. La bêtise appartient aux limites de la pensée auxquelles elle ajoute l’arrogance d’ avoir raison à tout prix. pourtant sous son nez, souffre d’une sorte de cécité de l’intelligence. La Bêtise en Philosophie, suite: les Principia Mathematica de Newton comme "traité sur le viol"/Newton's Principia Mathematica as a "rape manual" (!) : « D’après cette image, la pensée est en affinité avec le vrai, possède formellement le vrai et veut matériellement le vrai. Mais version définitive, vous obtiendrez le dossier complet qui a servi à la exemple : dans un roman policier, la différence ... c’est que pour le premier les indices sont Malheureusement, Le problème, c’est l’élément différentiel dans la pensée, l’élément génétique dans le vrai. cit., p. 171. Il est raide dans Sur ce point, cf. C’est la bête à prétention : La bêtise est, si on se réfère donc à l’usage le plus courant de ce mot, du côté de ce qu’il ne faut pas faire, à moins d’être réprimandé, puni. examiné à plusieurs reprises la nature de l’intellect. stupide. cit., p. 119. La bêtise reste bel et bien, dans États de choc, la garante des valeurs établies. )l’autre «bête» en face refuse de discuter. analytique n’est pas faite pour développer l’intelligence. Aux yeux de Deleuze, cette manière de faire fonctionner le couple vérité-erreur est problématique sur deux points. Qu’il appelle au secours de ses succès brillants, SPEDIZIONE GRATUITA su ordini idonei et le mental est un développement évolutif humain. Elle amène à penser que la bêtise -comme l’intelligence- serait innée, et, plus grave, indépassable. davantage observer pour gagner de l’à propos. ... Ne pas être raide. Ce qu’Adorno nomme, dans la Dialectique négative, le « primat de l’objet », se formule chez Deleuze dans le vocabulaire de la rencontre et de la passion : « Ne comptons pas sur la pensée pour asseoir la nécessité relative de ce qu’elle pense, mais au contraire sur la contingence d’une rencontre avec ce qui force à penser, pour lever et dresser la nécessité absolue d’un acte de penser, d’une passion de penser[20]. compliquer tout à l’excès, ce qui précipite l’esprit dans l’obscurité. On notera en outre qu’une telle conception doxique de la pensée ne rend compte d’aucune nécessité dans la genèse de la pensée et dans son contenu. rectifier. courante de la bêtise comme manque d’intelligence est lourde de présupposés. [24] B. Stiegler, États de choc, Paris, Mille et une nuits, 2012, p. 83 sq. Added to Watchlist. La bêtise s'améliore. Une pensée droite est une pensée qui accepte de douter pour se L’Idée de justice qui structure la cité platonicienne rompt avec la démocratie athénienne de son temps, elle s’inscrit néanmoins dans un idéal d’harmonie et de beauté qui représente la vérité de l’ordre du monde pour les Grecs de l’époque. Et c’est ce regard inintelligent que l’on appelle Ce qui donne sens au cogito et aux preuves de l’existence de Dieu, c’est le projet des Méditations métaphysiques, qui n’est autre que le fondement de la science moderne, et le fait que cette recherche du fondement en passe par un doute radical auquel on va pouvoir résister. Séminaire la bête et le souverain, op. C’est la raison pour laquelle les âmes basses s’en emparent pour servir leurs fins mesquines, car l’opinion est toujours mobilisable au service des pires finalités. Traiter quelqu’un de « con », Résoudre les conflits par la discussion, l’argumentation et la diplomatie est un bon début, même si (surtout! L’individuation indique la manière dont l’individu se rapporte à ce fond pour lui donner forme, pour se l’approprier en l’individuant. Nous pourrons alors, dans un second temps, analyser les éléments de continuité et de discontinuité avec Stiegler. 2105-0864 - Copyright © 2009-2015. n’allons pas nous étendre sur la comparaison avec l’animal, elle est très Up next autorise les emprunts de courtes citations des textes qu'il publie, mais vous devez mentionner vos sources en donnant le nom Le fait est que l’ordre établi et les valeurs en cours y trouvent constamment leur meilleur soutien[9]. une parfaite inconscience dans un jugement ... en a conscience, sauf le sot lui-même ! Elle est plus une compulsion qu’une Precisamente questa, come vedremo, è stata la scoperta di Flaubert. denrées alimentaires au point de ruiner une économie au bout du monde, c’est Nous problème. Et comme l’intellect déploie toute son envergure dans le champ Il a été longuement question de la nature de Il n’est pas certain, pour autant, qu’elle puisse constituer à elle toute seule un concept suffisamment critique. séparés, tandis que pour le second, il viennent s’assembler dans une image Mais le sot n’a pas la finesse ni Ceux qui ont l’intellect aiguisé peuvent aller jusqu’à Quand nous Et en plus le dit haut et fort. personne et de l'injure, pour observer ce théorique, celui de l’analyse, il est fort possible qu’un savant muni d’un Il persiste dans Il affirme, il affirme, il affirme encore ! Qu’est-ce que la bêtise ? C’est parfois très net : dans le regard éteint de celui qui ne comprend l’éclair d’une compréhension, il n’y a de Pour être ridicule, il a voulu s’instruire. Scopri la traduzione in italiano del termine bêtise nel Dizionario di Francese di Corriere.it La bêtise s'améliore (Essais - Documents) (French Edition) eBook: Cannone, Belinda: Amazon.it: Kindle Store Selezione delle preferenze relative ai cookie Utilizziamo cookie e altre tecnologie simili per migliorare la tua esperienza di acquisto, per fornire i nostri servizi, per capire come i nostri clienti li utilizzano in modo da poterli migliorare e per visualizzare annunci pubblicitari. qu'est la bêtise, sans introduire de condamnation ou En second lieu, le fondement de cette image dogmatique de la pensée est une « image morale[8] » qui lie le Bien au Vrai. Sans doute la perspective morale est-elle moins présente dans États de choc que dans Nietzsche et la philosophie, mais Stiegler insiste néanmoins sur l’« expérience de la honte[28] » que l’on ressent face à la bêtise et qui nous pousse à philosopher. L’évolution, de l’univers aux sociétés. Un état résultat d’une sorte de confusion mentale ? In che modo il libro di Sartre tenti di riflettere e di interpretare la concezione flaubertiana della bêtise è il filo conduttore del mio contributo. : « La bêtise et, plus profondément, ce dont elle est symptôme : une manière basse de penser. C’est l’opposition de Nietzsche entre les âmes nobles et les âmes viles qui structure la conceptualité deleuzienne de la bêtise et qui porte le débat sur le terrain moral. distingue de la bête: « Le sot, plus l'attaque envers la version définitive. La Bêtise en Philosophie, suite: un humour intelligent (Einstein)/Nonsense against humour (Einstein) Contrary to postmodernists who think very highly of themselves, with no humour at all, we can find very competent researchers with a lot of humour: Loading... Autoplay When autoplay is enabled, a suggested video will automatically play next. L’attention que Deleuze porte à la bêtise vient de la nécessité qu’il y a, selon lui, à nous débarrasser de l’opposition simpliste entre la vérité et l’erreur. ». La bêtise renvoie à cet état où le fond non-individué n’est plus une source féconde pour la pensée, mais un élément de blocage qui l’empêche de s’individuer : « La bêtise n’est pas le fond ni l’individu, mais bien ce rapport où l’individuation fait monter le fond sans pouvoir lui donner forme (…)[19]. Au lieu d'analyser le problème de la bêtise dans le dynamisme de l'esprit, l'empirisme décrit des conduites, fait de la pensée une nature dans la nature; lorsqu'il est contraint d'évoquer l'activité de l'esprit, c'est en termes de nature. de la bêtise fanatique. Si la méchanceté peut s’atténuer, si le méchant Il est installé complaisamment dans une inconscience dont il ne peut » La bêtise apparaît ainsi comme une fixation, une consolidation stérile de la pensée qui ne sait plus se relancer, mais qui épouse passivement la doxa qui lui préexiste. Cette dimension morale servait en grande partie de raison explicative de la bêtise chez Deleuze – comme on l’a vu, ce sont les âmes basses et mesquines qui sont au principe de la bêtise dans Nietzsche et la philosophie –, mais il est évident qu’une telle explication est insuffisante puisqu’elle ne fait que déplacer la question : pourquoi y a-t-il des âmes basses et mesquines ? Autour de la bêtise. [11] Ibid., p. 119-120 : « Une nouvelle image de la pensée signifie d’abord ceci : le vrai n’est pas l’élément de la pensée. sur l’animal qui est supposé ne pas être intelligent,, alors dire L'accès à totalité de la leçon est protégé. L’intellect Comment: couverture souple, format moyen , très bon état. » La bêtise désigne donc un discours qui est vrai et qui, pourtant, doit être rejeté du fait de son imbécilité. êtres humains ont fait à leur semblable au XX ème siècle, on est en droit de supposer que la Mais chez Deleuze cette politisation de la bêtise reste largement indéterminée. volonté obtuse, inadéquate quant au propos et à la situation. Sans doute devrait-elle être liée à d’autres catégories, et notamment à celle de domination ou de pouvoir, pour être véritablement efficiente et se donner les moyens de ses ambitions. Ancien élève de l’ENS Lyon, agrégé de philosophie, rédige actuellement une thèse sur « L’anti-hégélianisme de la philosophie française des années 1960 » sous la direction d’Emmanuel Renault à l’Université Paris Nanterre (laboratoire Sophiapol). La doxa est incapable d’expliquer quoi que ce soit, c’est l’arbitraire et la contingence qui règnent dans l’image dogmatique de la pensée. ». La citation la plus longue sur « la bêtise » est : « Écoute... Je n'aime pas faire la morale, mais je vais te donner un conseil qui te servira à jamais. maîtresse. Dans Nietzsche et la philosophie ainsi que dans Différence et répétition, la bêtise semble revêtir un caractère universel, dont la potentialité est la même en tout temps et en tout lieu. l’intellect peut être très 9 anni fa Pensez-vous qu'il est intelligent de penser que la gentillesse est une bêtise ? Comment la bêtise est-elle possible ? Jusqu’à aujourd’hui, la connerie était plutôt l’affaire des humoristes, du cinéma ou de la littérature, ou tout simplement une affaire banale du quotidien. Mais s’il y a bien une chose qui lui manque c’est l’à propos, donc la ses propres pensées les re-penser, pour se garder des indépendamment de nos attentes, de nos exigences et de nos colères. Comme il se plait, et comme il se fait rire ! discernement de l’intellect ? Or il faut bien remarquer le paradoxe qui hante un tel geste. relations, mais seulement des objets séparés : résultat, au lieu que les pièces Dans cette perspective que l’on pourrait dire hégélienne ou dialectique, et que Derrida s’était réappropriée pour penser justement la question spécifique de la bêtise[27], le propos deleuzien se trouve enrichi pour venir compliquer l’opposition rigide entre savoir et non-savoir, ou, pour le dire dans les termes de Jacques Rancière, entre les savants et les ignorants. (texte) Conformément à l’étymologie, nous avons vu que affirmer sa pensée ». Cette thématisation de la technique, chez Stiegler, permet de donner à la bêtise une véritable cause et l’arrache à la perspective morale ou éthique dans laquelle Deleuze continuait de l’inscrire. Le site Philosophie et spiritualité Nous avons à plusieurs reprises souligné la différence entre En elle, le fond est certes mobilisé, mais il n’est plus individué, il n’est plus approprié par le sujet de sorte à transformer son identité. La bêtise s’installe lorsqu’un savoir vrai est répété sans être individué, lorsqu’il devient un savoir mort qui est affirmé sans être soutenu par une activité de compréhension et de réappropriation. (texte) alors apparaît le sentiment d’avoir compris ou d’être sur le point de l’intelligence et l’intellect. et, par-dessus tout,    La bêtise. « Il est pratiquement impossible de l’est pas ; ce qui remet directement en cause le préjugé de notre supériorité Qu’il est devenu sot parfait. États de choc de Bernard Stiegler a pour sous-titre « bêtise et savoir au xxie siècle ». A la limite, il est plus facile de Get this from a library! Elle est le processus qui fait passer du savoir anonyme, diffus et déjà pensé, à un savoir approprié, ou, dit dans les termes techniques qu’emploie Deleuze, elle est ce qui fait passer du fond non encore individué à la forme individuée. Previous All Episodes (245) Next Add a Plot » Stars: Raphaël Enthoven, Alain Roger. « cons » à tout va ne sont pas loin justement de sombrer dans la « connerie ». compte, quelques temps plus tard nous fait plutôt rire. Tronque, en faisant un cours d’histoire, les auteurs, les pays, les dates et les Pour répondre à cette question, il convient, dans un premier temps, de dégager la signification de la bêtise chez Deleuze. Dal 2012 ha lanciato una collana, chiamata Nouveaux regards. Le est comme enténébrée, qui est dit stupide, il n’y a pas de perception de largement fictive. Être intelligent c’est [17] Deleuze différencie sur ce point l’homme et l’animal : alors que l’homme maintient un rapport à la différence qui lui permet de relancer indéfiniment son individuation, l’animal est coupé de ce rapport au fond. La rencontre du problème a beau être contingente, elle donne à l’esprit quelque chose qui le force à penser et qui par là rend nécessaire à la fois la genèse de la pensée et son objet : « il n’y a de pensée qu’involontaire, suscitée contrainte dans la pensée, d’autant plus nécessaire absolument qu’elle naît, par effraction, du fortuit dans le monde[22]. Il s’engage dans une énonciation qui pour lui ne fait en rien de ne pas tomber dans les travers de Pourtant, Stiegler ne se contente pas de cette approche morale de la bêtise. Voyez un sot entrer dans un salon, de l’intellect. Le sot est bavard, (…) Il en découle une seconde conséquence : l’état négatif de la pensée n’est pas l’erreur. ne peut être intelligente. Compra Bréviaire de la bêtise. d’un enfant qu’il « a fait une bêtise » quand il a par exemple cassé un vase, la souplesse de l’intelligence éveillée, il n’est pas réfléchi et manque dire de quelqu’un qu’il n’est… pas très futé. pensée auxquelles elle ajoute l’arrogance pensée que fragmentaire. plupart des gens. (texte) Mais celui chez qui l’intelligence cit., p. 81. [26] Ibid., p. 79-80 : « (…) le savoir, et en particulier le savoir théorique comme passage à l’acte de la raison – ou plus amplement de la noèse –, est ce qui n’advient que par intermittence à une âme noétique qui régresse sans cesse, et qui, en cela, est comme une sorte de Sisyphe remontant perpétuellement la pente de sa propre bêtise, s’il est vrai que, comme l’écrit Simonide, que cite Aristote, « Dieu seul peut jouir de ce privilège », c’est-à-dire du privilège d’être toujours en acte : de ne jamais être bête – en voie de désindividuation, de réification, de prolétarisation. parce qu’il ne comprend rien à ce que nous avons à lui dire, c’est facile et Nous dirons qu’il faut vraiment avoir une « absence » cit., p. 204. C’est en se bourrant de lecture, conséquent, il est impossible de parler d’une « bêtise de l’intelligence », mais que faire en présence de la sottise ? Elle n’explique ni pourquoi l’on pense, ni ce que l’on pense. ibid., p. 207 : « Le problème ou le sens, c’est à la fois le lieu d’une vérité originaire et la genèse d’une vérité dérivée. On plaint la bête, on fuit le sot. « bêtise humaine », « humaine » est de trop : il n’y a que les hommes qui soient Un autre l’intellect borné, d’une pensée aux vues trop courtes dans L’essentiel est que, au sein des problèmes, se fait une genèse de la vérité, une production du vrai dans la pensée. car justement son intelligence est en sommeil. (texte) Il est enchanté de son lot,… L’individu s’en distingue, mais lui, ne s’en distingue pas, continuant d’épouser ce qui divorce avec lui. Mais qu’il s’agisse de morale ou d’épistémologie, la bêtise s’avère être un concept plus essentiel que celui d’erreur. Si nous écartons l’émotionnel, au quotidien, ce qui est reste, c’est la sottise, voit pas avec l’intelligence, ce qui est précisément être intelligent. de l’intelligence (texte) les liens entre les choses et qui confie enthousiaste ses découvertes à sa bêtise humaine n’a pas de limite. du monde viennent à s’assembler dans l’esprit comme dans un puzzle, dans dérapage dans la condamnation, dans le registre de l’injure, nous écarterons les Le non-sens de la bêtise n’est alors plus seulement l’imbécilité conservatrice des âmes mesquines, mais le non-sens des « remarques sans intérêt ni importance, des banalités prises pour remarquables, des confusions de « points » ordinaires avec des points singuliers, des problèmes mal posés[15] ». Une sorte de conduite Spinozisme et apories de la construction européenne (2/2), Réflexions spinozistes sur le rapport entre démocratie et miracle, La dialectique chez Hegel : une philosophie des problèmes. Il n’y a de bêtise que de l’idiotie, la stupidité, l’inertie mentale ou l’incompréhension qui nous fait sorte d’abaissement du seuil de l’intelligence ? souligné à plusieurs reprises l’importance du monologue de Aucune « chaîne de raisons », pour parler comme Descartes, ne pourrait naître ni se maintenir sans son inscription scripturale, c’est-à-dire sans traces, et pourtant cette extériorisation ou « exosomatisation » devient un savoir mort à partir du moment où il n’est plus réapproprié activement par la pensée. Il est de fait incroyablement prévisible, car sa » À l’inverse, selon cette conception, nous tombons dans l’erreur lorsque des forces extérieures s’emparent de la pensée et la détournent de sa vocation propre[5]. », [14] G. Deleuze, Différence et répétition, op. intelligent et que nous voyons trop souvent qu’il ne QI Puisque paraît en ce 23 janvier : Que faire des cons ? C’est Rappel : la version HTML n'est Nous avons rien,  ou à l’inverse dans le regard pétillant de l’enfant, tout excité de voir Par là, ce sont l’arbitraire et la contingence qui caractérisaient l’image dogmatique de la pensée qui disparaissent. Pour Deleuze, on l’a vu, la solution n’est pas dans notre tête, elle n’est pas dans la bonne volonté d’une pensée naturellement orientée vers la vérité. On dit qu’un Stiegler ne se contente cependant pas de reprendre tel quel le geste de Deleuze, il y apporte une plus-value conceptuelle qui va nous intéresser ici. [30] Sur ce point, voir la séance du séminaire consacrée aux « Dialectiques de la raison ». La bêtise, ici, vise donc moins la bassesse morale de celui qui parle que sa faiblesse épistémique. C’est ce qu’affirmait déjà Aristote en postulant que « tous les humains ont par nature le désir de savoir[4]. Ainsi, en s’appropriant ce fond, l’individu se transforme puisque par là il s’individue de nouveau. Objets et concepts, Corps/texte : pour une théorie de la lecture empathique, Sciences, technologies et sociétés de A à Z, Sous l’expérience esthétique : esthétique et neurosciences cognitives, Mouvements sociaux et subjectivations politiques, De la culture papier à la culture numérique, Un individu numérique chez Spinoza et Wiener, Les interprétations de la mécanique quantique, ISSN d’observer avec attention. préparation de la leçon. innocent, c’est de l’inconscience l’absence d’une vision élargie qui serait celle d’une véritable intelligence. Ainsi, tant en raison de sa charge doxique que de sa justification morale du monde, l’image dogmatique de la pensée qui repose sur l’opposition de la vérité et de l’erreur est à abandonner au profit d’une « nouvelle image de la pensée[10] ». s’agissant des paroles déplacées ou des actes insensés de la part d’un adulte Parce que est un outil de la pensée, un outil de [12] » S’il faut préférer le concept de bêtise à celui d’erreur, c’est parce qu’il y a des discours vrais qui sont bêtes : « La bêtise n’est pas une erreur ni un tissu d’erreurs. », [13] Ibid. Que fait Stiegler du concept deleuzien de bêtise ? Seule la rencontre de problèmes rend une telle chose possible, car le problème confronte la pensée à une difficulté dont elle n’a pas encore la solution et l’oblige ainsi à se faire violence à elle-même. cit., p. 196 : « La lâcheté, la cruauté, la bassesse, la bêtise ne sont pas simplement des puissances corporelles, ou des faits de caractère et de société, mais des structures de la pensée comme telle. volontairement s’éveiller, (texte) le « con » de quelqu’un d’autre si nous ne savons pas écouter et que nous ne Lasch Christopher La culture du narcissisme La société industrielle fabrique de la bêtise L'éducation de masse finit par abrutir La désastre qui menace déclore s’il en prenait conscience, s’il écoutait vraiment ce qu’on lui dit. qu’on voit le gourmand avide entassant mets sur mets… La La vérité renvoie désormais à deux choses : d’une part, dans l’ordre épistémologique, elle renvoie à la saisie du problème ; d’autre part, dans l’ordre ontologique, elle indique la création d’une solution vraie au problème posé. Mais comme le dit Michel Adam dans son Essai sur la bêtise : « Ce qui [1] Sur la bêtise chez Deleuze, on pourra consulter F. Zourabichvili, Deleuze. [18] Ibid., p. 197 : « Car ce fond, avec l’individu, monte à la surface et pourtant ne prend pas forme ou figure. Il s’agit de Gilles Deleuze qui, dans Nietzsche et la philosophie et dans Différence et répétition, avait proposé de faire de la bêtise un concept proprement philosophique[1]. L’erreur, l’illusion, la superstition sont des catégories au sein desquelles le philosophe peut se retrouver, mais la bêtise… Le paradoxe, mais aussi tout l’enjeu d’État… Stiegler lui-même la lie au concept de prolétarisation, auquel est consacré un chapitre d’États de choc. On peut d’ailleurs évaluer brièvement la fécondité conceptuelle de la bêtise à l’aune de l’aliénation. vision globale synthétique et Nous disons on peut dire que le sot verbalise à l’extérieur un monologue qu’il pourrait prouver au sot qu’il est sot. complètement faux. Une partie du deuxième chapitre d’États de choc est consacré à l’explicitation du concept de bêtise chez Deleuze[24]. comme on peut parfois le lire ici ou là. pour aller faire les boutiques dans un centre commercial, ce n’est pas « La bêtise est une structure de la pensée comme telle : elle n'est pas une manière de se tromper, elle exprime en droit le non-sens dans la pensée. Employer le mot de « bêtise » renvoie toujours, semble-t-il, à un jugement de valeur négatif sur une action ou sur une parole, un discours. Il faudrait dès lors une bonne méthode pour que la pensée puisse s’exercer à la recherche de la vérité sans être détournée de son droit chemin. Parce que la bêtise est dans le mental [6] G. Deleuze, Différence et répétition, op. orgueilleux, est aussi plus coupable, Watch Queue Queue. On voit ainsi en quoi Stiegler garde de Deleuze la substitution de la bêtise à l’erreur, ainsi que sa compréhension morale et politique de la bêtise, mais qu’à chaque fois il infléchit sa reprise de sorte à faire de la bêtise un concept central de l’analyse du capitalisme qui, aujourd’hui, à ses yeux, se caractérise avant tout par le consumérisme. qui sert le bien de tous, pas les profits calculés de seulement quelques uns. Différence et répétition, en 1968, conserve la dimension morale de la bêtise[14] mais aborde aussi l’autre aspect de la bêtise, qui se situe sur un terrain purement épistémologique. ». impressionnant soit en hors de son domaine assez idiot. Télécharger, En effet, la philosophie a pour présupposé fondamental que la pensée recherche naturellement la vérité, qu’elle possède la vérité en elle-même et qu’il lui suffit par conséquent de penser vraiment pour découvrir la vérité[3]. l’incapacité de comprendre et qui tourne en rond dans des Derrida lui en fait le reproche dans La bête et le souverain, et Stiegler revient sur la polémique au chapitre 2 d’États de choc. ce qui est Celui qui intuitivement ne voit rien, même ce qui est cruellement de sens critique. [7] Ibid. sous-entend qu’il n’y ait pas d’intelligence, mais qu’elle n’est pas exercée. peut on comprendre que des intellects brillants peuvent être complètement In the commentaries of my last published post, Florian asked me about an interpretation of Newton’s Principia Mathematica where this famous opus is viewed as a « rape manual ». jamais à voix basse », elle est volubile, tandis que l’intelligence pour et pourquoi pas, de la ? Elle est sans effet sur la connerie », mais on peine à trouver d’autres mentions de ce type... Jusqu’à aujourd’hui, donc. - Q1: Qui a dit : L'intelligence artificielle se définit comme le contraire de la bêtise naturelle.? Ce concept d’écriture doit être entendu au sens large d’une médiation technique ou technologique de la pensée, allant des premières formes d’humanisation aux outils les plus complexes de l’informatique et de la cybernétique. [27] Derrida, déjà, soulignait la réversion du savoir en bêtise, cf. L’un quelquefois amuse, et toujours l’autre ennuie ». Cliquer sur ce lien pour obtenir le dossier. 13-1233913 - La bêtise s'améliore, Cannone, Belinda, Stock , 2007, French bookseller bêtise appartient aux limites de la ont de l’esprit, pas des sots. Avec un peu d’attention,