En 407, après une série de victoires, Alcibiade revient à Athènes auréolé par la gloire. La guerre du Péloponnèse est le conflit qui oppose la ligue de Délos, menée par Athènes, et la ligue du Péloponnèse, sous l'hégémonie de Sparte. La campagne, compromise par la défection de plusieurs alliés d'Athènes, tourne rapidement au désastre après une attaque surprise des tribus étoliennes. Les forces terrestres (40 000 Athéniens et alliés) sont capturées et massacrées ou vendues comme esclaves. En décembre, il s'empare d'Amphipolis par une attaque surprise avant que la flotte athénienne du stratège Thucydide (celui-là même qui, exilé à la suite de cet échec, raconte le conflit) ne puisse intervenir. « Thucydide est un citoyen athénien, apparenté à Miltiade. Une tempête rend cependant impossible aux Athéniens le repêchage des naufragés et des corps, 2 000 marins étant tombés à la mer, ce qui est contraire à la tradition religieuse. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Dès 430, les attaques contre Périclès s'intensifient et les partisans de la paix obtiennent l'envoi d'une ambassade à Sparte pour ouvrir des négociations. Toutefois, Amphipolis refuse de regagner l'alliance athénienne après le départ des troupes spartiates, en conséquence de quoi Athènes s'oppose à la restitution de Pylos[123]. J-C). Au printemps 413, Athènes envoie des mercenaires thraces, arrivés trop tard pour se joindre aux renforts expédiés en Sicile, piller les côtes de la Béotie. Des parallèles avec la guerre du Péloponnèse ont été établis par des hommes d'État, des militaires et des universitaires à l'occasion d'événements cruciaux du XXe siècle, comme pour expliquer les causes de la Première Guerre mondiale et surtout lors de la guerre froide pour comparer la rivalité opposant alors le bloc de l'Ouest à celui de l'Est avec celle ayant conduit à l'affrontement les ligues de Délos et du Péloponnèse[6]. Mais l'attaque spartiate sur Pylos échoue en raison du retour de la flotte athénienne, et les 420 hoplites, dont 180 appartiennent à l'élite spartiate, se retrouvent piégés sur Sphactérie[98],[99]. Athènes commence d'abord à envoyer des colons et des garnisons, dès 476, vers une partie des cités de la ligue, afin d'y renforcer son emprise. L'historien athénien Thucydide dénombre plusieurs causes profondes ou athestate profundis [1] menant à la guerre du Péloponnèse. En 432, la ligue du Péloponnèse se réunit à Sparte et déclare la guerre à la ligue de Délos. Profitant de l'absence de dirigeants démocrates puissants et respectés dans leur cité, les oligarques athéniens préparent leur coup d'État dans le plus grand secret. Ayant évité les affrontements sur mer pendant trois ans, Sparte reconstitue sa flotte et la confie en 407, au navarque Lysandre, considéré par l'historien Victor Davis Hanson comme le « chef de guerre le plus intraitable, le plus brillant et le plus complet que la Grèce eût jamais produit depuis Thémistocle »[197]. Le même jour, Corcyre obtient la reddition d'Épidamne[34]. La guerre du Péloponnèse oppose les deux cités les plus importantes de cette époque, Athènes et Sparte, et leurs alliés. Le poète comique athénien Aristophane prend la guerre du Péloponnèse comme thème principal de plusieurs pièces de théâtre, comme Les Acharniens (425), où il raille le parti favorable à la guerre, Les Cavaliers (424), où il s'en prend à Cléon, La Paix (421), où il célèbre la fin des hostilités, et Lysistrata (411), dans laquelle les Athéniennes se refusent à leurs maris afin qu'ils arrêtent les combats[15]. Sparte, qui a toujours vécu dans l'isolement, se révèle incapable de gérer un empire alors que l'élite spartiate, déjà numériquement faible, diminue encore pour tomber à 1 500 individus seulement lors de la défaite contre Thèbes en 371[222]. Le 10 mars 1996 (soit vingt-quatre siècles après les faits), lors d'une cérémonie spéciale tenue dans l'ancienne Sparte, le maire de la Sparte contemporaine Dimosthenis Matalas et le maire d'Athènes Dimítris Avramópoulos signent un traité de paix qui met fin officiellement à cette guerre[2],[3]. Les batailles d'hoplites, si elles ne disparaissent pas pour autant, ne sont plus considérées comme l'unique façon de mener une guerre terrestre. Thucydide y place un fameux dialogue où s'affirme la volonté impériale des Athéniens au mépris du droit des gens, impérialisme fondé sur la loi du plus fort[137]. Dès lors, Platées est surveillée par une garnison athénienne[59]. L'élite spartiate étant numériquement très faible, cette menace sur la vie d'autant de ses membres est prise très au sérieux et une trêve est conclue aussitôt, Sparte livrant à Athènes sa flotte de 60 trières en otage. L'expédition est un désastre. Athènes est essentiellement une puissance maritime : la flotte comprend alors 300 trières prêtes à prendre la mer. On passe d'une guerre à objectifs limités à une guerre totale où toutes les ressources sont consacrées à la destruction de l'adversaire, alors que les massacres de civils et de prisonniers, auparavant très rares, se généralisent[230]. Mélos est prise après plus de six mois de siège, ses murs sont rasés, les hommes de la cité sont exécutés, les femmes et les enfants vendus comme esclaves et 500 colons sont envoyés. La paix d'Antalcidas fait de la Perse l'arbitre de la Grèce et l'Ionie revient dans le giron perse[220],[221]. Corinthe et Mégare demandent leur aide à Sparte et à la li… Dans la peinture, il existe principalement des œuvres représentant Alcibiade ou Périclès mais en dehors du cadre de la guerre. La stratégie des Spartiates est donc très simple : elle consiste à envahir l'Attique et à dévaster ses terres cultivées afin de contraindre les Athéniens, par la famine ou l'humiliation ressentie, à sortir de leurs murs pour se battre en rase campagne[56]. Cependant, la méfiance de Phrynichos, l'un des principaux oligarques athéniens, envers Alcibiade condamne le plan originel de ce dernier[179]. La ligue de Délos va devenir l'instrument de l'impérialisme athénien. L'affaire de Potidée : Potidée, autre colonie de Corinthe, est membre de la ligue de Délos mais maintient des relations cordiales avec sa cité fondatrice. Des historiens antiques postérieurs comme Diodore de Sicile, qui consacre deux livres au conflit dans sa Bibliothèque historique, et Plutarque, qui rédige les biographies de Périclès, Alcibiade, Lysandre et Nicias dans ses Vies parallèles des hommes illustres, apportent des informations supplémentaires sur la période[14]. La paix de Nicias, conclue en avril 421, consacre le retour au statu quo ante bellum[119]. Cependant, la paix n'engage alors qu'Athènes et ses alliés face à Sparte. Les Athéniens sont repoussés par Gylippe, et Lamachos trouve la mort au cours d'un accrochage. Ceux-ci, sous la conduite d'un général athénien, attaquent par surprise le village de Mycalesse et massacrent ses habitants, y compris les enfants qui étaient alors à l'école[138], commettant ainsi, selon les mots de l'historien Donald Kagan, « la pire atrocité de toute la guerre »[139]. Par ailleurs, les oligarques reprennent provisoirement le pouvoir à Argos mais la démocratie et l'alliance athénienne sont rétablies à la fin de l'été 417[132]. Lors des délibérations qui suivent, Archidamos II, roi de Sparte et ami de Périclès, se prononce contre la guerre en prévenant l'assemblée qu'Athènes est un ennemi puissant et que le conflit pourrait durer plus d'une génération. La guerre dure 27 ans. Une révolution s'opère: le boulè est destitué et remplacé par une commission de 30 personnes chargées de redresser la Constitution et restaurer les lois ancestrales. L'érudition de Victor Davis Hanson est aussi reconnue même si les parallèles qu'il fait entre l'Antiquité grecque et l'époque moderne sont plus controversés[18]. En septembre 405, les flottes d'Athènes et de Sparte se font face sur les deux rives de l'Hellespont. En 409, Thrasylle dirige une campagne infructueuse en Ionie[193] mais, l'année suivante, Alcibiade récupère Chalcédoine, Sélymbrie et Byzance, par un mélange de diplomatie et d'actions militaires, ce qui redonne à Athènes le contrôle de la Propontide[194]. Les cités faisant partie de cette ligue doivent contribuer soit en nature (bateaux et marins), soit en argent (le phoros). Le conflit est déclenché. Comme Périclès l'avait prévu, les Lacédémoniens se lancent dans une série de courtes invasions de l'Attique, la première ayant lieu en mai 431. Le prestige spartiate est fortement ébranlé par cette défaite terrestre suivie d'une reddition préférée à la mort[98],[102]. Périclès considère que les athéniens ne peuvent pas faire face à une offensive terrestre et décide donc le repli dans la cité. Les troupes athéniennes débarquent devant Potidée pendant l'été 432 et battent les Potidéens et des renforts envoyés par Corinthe avant de mettre le siège devant la cité[41]. Grâce à cette série de victoires, dont Thrasybule est le principal artisan pour l'historien Donald Kagan, Athènes a de nouveau la maîtrise des mers[191]. A cette occasion, le démagogue Cléon apparaît sur la scène politique et s'y impose. Provoquée par trois crises successives en peu de temps, la guerre est cependant principalement causée par la crainte de l'impérialisme athénien chez les alliés de Sparte. Il lui trouve face à lui Brasidas et, suite à un affrontement, les deux généraux trouvent la mort. 2) Les magistrats a. Les stratèges, ou la conduite de la guerre La mort de Périclès, en 429, laisse le corps civique athénien orphelin. Au début du conflit, les troupes de la ligue du Péloponnèse sont évaluées aux alentours de 40 000 hoplites contre 13 000 pour la ligue de Délos, auxquels il faut ajouter 12 000 Athéniens mobilisables[51]. La guerre du Péloponnèse Alliance entre les Spartiates et les Perses Défaite d’Athènes (bataille des îles Arginuses en 406; bataille d’Aigos Potamos en 404) Fin de l’Empire athénien Sparte a gagné la guerre du Péloponnèse La guerre a duré 27 ans (de 431 à 404 av. Provoquée par trois crises successives en peu de temps, la guerre est cependant principalement causée par la crainte de l'impérialisme athénien chez les alliés de Sparte. Il obtient l'effet inverse, ne faisant que donner plus d'ampleur à l'expédition qui passe de vingt à une centaine de trières[142]. Un second navire rattrape le premier in extremis et sauve la population de Mytilène. Avec la perte de l'Eubée, la panique gagne Athènes, désormais au bord de la guerre civile[184]. Les arguments d'Archidamos ont néanmoins plus de poids auprès des Spartiates une fois les esprits refroidis. La cité fonde en 478 une ligue défensive avec ses alliés, pour se protéger contre une éventuelle nouvelle offensive des Perses : la ligue de Délos. Auréolé par sa victoire, Cléon dirige de facto Athènes jusqu'à sa mort trois ans plus tard[105]. Les Lacédémoniens décident de contre-attaquer aussitôt dans la région avec l'aide de leurs alliés Ambraciotes mais une armée composée d'Athéniens, d'Acarnaniens et d'Amphilochiens et commandée par Démosthène remporte sur eux la bataille d'Olpae à l'automne 426. La guerre du Péloponnèse sert de toile de fond historique au jeu vidéo Assassin's Creed Odyssey. De fait, Corinthe (alliée de Sparte) et Athènes se retrouvent en état de guerre. - Pentécontaétie : période de 50 ans qui va de la fin des guerres médiques au début de la guerre. Athènes gagne avec Corcyre un nouvel appui en mer Ionienne mais s'attire l'inimitié de Corinthe[38]. Le corps des citoyens est réduit à 3000 et une dure répression est mise en place contre les opposants politiques. Athènes doit restituer Cythère et Pylos et rendre les 300 hoplites qu'elle détient tandis que Sparte doit évacuer la Thrace. Les mines et ateliers du Laurion qui fournissaient un revenu important à Athènes sont capturés par l'ennemi et une grande partie de la flotte est détruite. Cours de 3 pages en histoire antique : La guerre du Péloponnèse (431-404). La cité, au statut réputé inviolable depuis la bataille de Platées en 479, est assiégée de mai 429 à août 427 par les troupes de la ligue du Péloponnèse et doit capituler après une longue et ingénieuse résistance. En dehors des pièces de théâtre contemporaines d'Aristophane déjà mentionnées, le conflit est très peu représenté dans l'ensemble des domaines artistiques. Une délégation athénienne, officiellement présente à Sparte pour d'autres raisons, répond à ce discours en affirmant ne pas avoir violé la paix de Trente Ans et être libre de faire ce que bon lui semble à l'intérieur de son empire[44]. Athènes possède aussi des ressources financières infiniment supérieures à celles de son adversaire[54]. Alors que le premier plaide passionnément la cause interventionniste, Nicias veut effrayer les Athéniens en surestimant les forces siciliennes. Nicias, qui n'a jamais cru au bien-fondé de cette équipée, est désormais paradoxalement son chef incontesté. Les tentatives de sécession se multiplient et les ingérences d'Athènes deviennent de plus en plus prégnantes. Athènes ne peut cependant pas profiter de ce succès inespéré pour prendre le contrôle de tout le nord-ouest de la Grèce par manque de moyens financiers[96]. … Vous avez déjà mis une note à ce cours. En représailles de ces invasions, les Athéniens ravagent la Mégaride deux fois par an jusqu'en 424, sans arriver eux non plus à des résultats décisifs[68]. Alcibiade réussit néanmoins à empêcher les soldats athéniens de Samos d'abandonner l'île pour rentrer à Athènes[182]. La flotte athénienne devient donc bientôt la plus puissante du monde grec et permet l'émergence de ce que les historiens nomment la thalassocratie athénienne, accordant à la cité une emprise de plus en plus grande sur les autres membres de la ligue ; d'alliés ces derniers deviennent des sujets, non plus placés sous une hégémonie mais sous une archè, une autorité. De son côté, Athènes fait reconstruire les Longs Murs et établit des fortifications pour protéger l'Attique en 393, puis crée une seconde confédération athénienne, aux conditions beaucoup plus souples que la ligue de Délos, en 378[223]. Du côté athénien, le principal négociateur est Nicias (d'où le nom de la paix). Mais, sous l'action des modérés, un second décret est pris le lendemain : seuls les murs seront rasés et la flotte devra être livrée. Le procès de Socrate en 399, accusé de perturber la jeunesse, finit de clore une période troublée. L'excès de confiance d'Athènes la pousse ensuite à s'engager sur un nouveau front sans avoir assuré ses arrières et, de plus, pour combattre la cité démocratique de Syracuse, ce qui affaiblit son message idéologique de lutte contre les oligarchies[236]. Face aux difficultés, les défections se multiplient. Les Quatre-Cents, incapables de rétablir la situation et divisés en factions, sont à leur tour renversés quatre mois après leur coup d'État par des hoplites, qui remettent le pouvoir aux Cinq-Mille, corps composé de tous les citoyens capables de se payer l'équipement d'hoplite[185]. L'offensive en Sicile s'avère être un échec et vide un peu plus le trésor d'Athènes. Comprenant qu'ils ne pourront pas gagner la guerre sans une flotte puissante, les Lacédémoniens envoient en 430 une ambassade proposer une alliance au roi perse Artaxerxès Ier. Après une écrasante victoire de Corcyre, Corinthe, faisant partie de la ligue du Péloponnèse, prépare sa revanche. Lysandre fait ensuite tomber Lampsaque, menaçant ainsi Byzance[208]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La révolte de Skionè est brutalement réprimée par Athènes, tous les hommes étant mis à mort et toutes les femmes et les enfants vendus comme esclaves après sa capitulation pendant l'été 421[122]. Lors de la première expédition, Brasidas, un officier spartiate, empêche la mise à sac de la ville de Méthônè par une contre-offensive audacieuse[70]. Nicias et Démosthène essaient alors de fuir par la voie terrestre avec 40 000 hommes mais ceux-ci sont rattrapés et massacrés sur les rives de l'Assinaros[160]. L'affaire de Mégare : à peu près à la même période que l'affaire de Potidée, Mégare, cité aux portes de l'Attique mais membre de la ligue du Péloponnèse, se voit interdire l'accès aux marchés de l'Attique et aux ports de la ligue de Délos. Selon Thucydide, la cause véritable, mais non avouée, du conflit est donc la puissance à laquelle les Athéniens sont parvenus. La guerre du Péloponnèse, c’est trente années de combats entre les cités d’Athènes et de Sparte qui en sort victorieuse au cinquième siècle avant notre ère. Sparte est approchée par les Perses qui, par l'intermédiaire des satrapes rivaux Pharnabaze et Tissapherne, veulent profiter de la faiblesse d'Athènes pour récupérer les territoires d'Asie Mineure perdus durant les guerres médiques.