D'après Wehler, les buts de guerre allemands avaient pour les élites du pouvoir un aspect fondamental, celui de « parenthèses d'intégration », celui d'un moyen servant à créer l'unité politique et sociale au sein d'une société wilhelmienne fortement divisée[43]. Etudes. A la dernière ligne du texte on peut lire \" L'Allemagne a forcé le monde à combattre contre elle \"; ce propos illustre le premier principe car il in… Entre le moment de la signature du traité de Brest-Litovsk et la défaite des Empires centraux, l'Empire allemand formule une volonté d'annexions étendues à l'est et au sud-est. Le 10 mars 1917, le tsar se résigne à signer un projet d'indépendance complète, d'ailleurs très théorique puisque la Pologne est occupée par les Allemands et Austro-Hongrois qui ont proclamé un « royaume de Pologne » sous leur tutelle. Mobilisation générale en Suisse; Déclaration de guerre de l'Allemagne à l'empire russe. Quels sont les faits marquants d'Hitler qui… Toutefois, l'effet de cette mesure est limité, et elle est très vite levée sous la pression du troisième Oberste Heeresleitung (OHL), ainsi qu'en raison de la mobilisation psychologique des populations lasses de la guerre. D'un côté, l'éphémère État de Crimée-Taurie doit servir de territoire de colonisation pour les Allemands de Russie, et d'un autre côté, le territoire de Kouban et du Don servir de liaison vers le Caucase. Dans le cas d'une partition de l'Albanie, telle que Conrad la réclame, le rattachement de la partie septentrionale serait un poids immense. Certains réclament également des agrandissements territoriaux en Courlande et en Lituanie, d'une part parce que ces territoires sont voisins et d'autre part parce qu'ils intègrent une population non-russe et même une minorité allemande, les Germano-Baltes[21]. Ainsi, dès les années 1960, les débats historiographiques se focalisent sur l'importance du Septemberprogramm à la fois dans la conduite de la guerre par le Reich[21] et dans l'histoire allemande : Ainsi, les historiens Golo Mann et Michael Freund reprochent ainsi à la mise en exergue opérée par Fischer de poser les bases d'une continuité entre le déclenchement du conflit, la politique de Gustav Stresemann et la nouvelle diplomatie mise en œuvre à partir de 1933[28], tandis que l'historien Egmont Zechlin (de) analyse ce texte comme un document de circonstance, rédigé dans le contexte du renforcement de la relation anglo-russe pour signifier aux responsables britanniques que le Royaume-Uni serait dans l'incapacité de gagner la guerre[29]. Ce programme connaît une réalisation partielle à la suite de la révolution russe de novembre 1917 et la paix de Brest-Litovsk qui en découle mais les reculs de l'armée allemande et de ses alliés, la situation insurrectionnelle et l'armistice de novembre 1918 en sonnent alors définitivement le glas. Bien que les buts de guerre affichés ou tenus secrets recouvrent en partie des exigences extrêmes comme des annexions, l'entrée en guerre ne peut être uniquement expliquée à travers ces buts. Le texte qui porte le nom de « programme de septembre » a été rédigé entre le 6 et le 9 septembre, le succès de la contre-offensive française n'étant pas encore connu[3]. Outre des buts de guerre frappants de ressemblance, on trouve également des similitudes dans l'arrivée à l'ouest et à l'est. La guerre de 1914-1918 n’est pas la « grande guerre » en Allemagne : sans être oubliée, elle n’est pas essentielle à l’histoire allemande (aucune très grande commémoration n’est d’ailleurs prévue). Par des annexions à l'est et à l'… Politique d'avant-guerre, buts de guerre d'avant 1914 et buts de guerre de 1918 forment une unité, tout comme les buts de guerre des différents groupes, partis et classes en forment une[47]. Le manque de buts nationaux tangibles a conduit à une concentration vers une pure et simple expansion du pouvoir[35]. Commencer une guerre, prendre des territoires à un État étranger, a été de tout temps le droit indiscutable de tout État souverain. L'annexion du bassin du Briey, en Lorraine et, de Liège et de Verviers en Belgique font cependant l'objet d'un large consensus[12]. Von Kluck passe la Marne à Château-Thierry avec son aile gauche. Les partisans d'un projet de bandes frontalières au sein du gouvernement et de l'armée ne pensaient qu'à un rachat systématique, dans la continuité de la politique prussienne dans l'Ostmark, et non à une évacuation violente et contraire aux droits de l'homme, même pendant la guerre, comme l'a fait le Troisième Reich[51]. Elle est vivement relancée par la parution en 1961 du livre d’un professeur de Hambourg, Fritz Fischer : Les Buts de guerre de l’Allemagne impériale. Pendant les premiers mois de la guerre, Nicolas Nikolaïevitch est nommé commandant de l'armée impériale russe et, avec la discrète approbation du tsar et du conseil des ministres, lance une proclamation aux Polonais et autres peuples slaves d'Autriche-Hongrie pour les inviter à se ranger sous la bannière russe. L'Autriche-Hongrie entre dans la guerre pour protéger ses intérêts dans la péninsule des Balkans, ainsi que son existence, qu'elle voit menacée par la Russie. Le Vatican proclama dans le premier conflit mondial sa « stricte » par une — tardive — note de YOsservatore Romano le 18 octobre 1914, neutralité « la plus absolue » ensuite souvent réaffirmée par Benoît XV et son secrétaire d'État Gasparri '. Toute volonté d'expansion de sa part entrait alors en opposition avec l'équilibre des forces en Europe. C'est pourquoi il développe une stratégie selon laquelle la sphère d'influence allemande doit être étendue en Russie pour faire contrepoids au bolchévisme. Ainsi, dans son ouvrage Weltmacht oder Niedergang (puissance mondiale ou déclin), Fischer confère au programme de septembre des objectifs également intérieurs allemands, tout l'intégrant dans une politique allemande de moyen terme[30]. La guerre de 1914-1918 vue par les Allemands Déclarée dans l’inconscience générale, commencée dans l’euphorie belliciste qui souleva tous ses participants, la … Beaucoup considèrent cela comme dangereux et inutile, car la proclamation de buts de guerre concrets pourrait entraîner des obligations qu'il serait préférable d'éviter : ne pas atteindre les buts de guerre annoncés publiquement pourrait en effet être perçu par la suite comme une défaite. plan d’attaque allemand est à la ase un moyen de défense, onçu par peur d’être envahis par la 6 LUDENDORFF, Erich, « Les buts de guerre de létat-major allemand », dans Pierre Guillen, dir., Histoire de l’Allemagne, Tome 2: L’Empire allemande 1871-1918, Paris, Hatier, 1970, p. 190. La tentative de l'été 1918 de réaliser l'ensemble allemand à l'est était accompagnée de projets de colonisation et d'évacuation qui ressemblent en de nombreux points à l'Ostpolitik d'Hitler, même si l'idée de traiter des millions de Slaves comme des hilotes ou d'assassiner des millions de Juifs n'existait bien sûr pas pendant la Première Guerre mondiale. D'un autre côté, les aspirations d'expansion exprimées publiquement ont une influence négative sur la position des états neutres. À l'époque du nationalisme et de l'impérialisme, presque personne ne reconnaît que les annexions n'affaibliraient pas l'ennemi et ainsi que la paix ne pourrait pas être assurée, mais au contraire de nouveau mise en danger[7]. Garantir la neutralité et l'intégrité des États à proximité de la Manche, c'est-à-dire la Belgique et les Pays-Bas qui s'inscrivent comme une zone tampon protégeant le territoire britannique de toute invasion.Continuité d'une seule et même politique depuis la fin de la guerre de Cent Ans, maintenir l'équilibre continental en Europe (il faut éviter que l'Allemagne ne deviennent trop puissante). La Bulgarie aurait assez d'efforts à fournir pour assimiler ses conquêtes serbes ; lui proposer des territoires albanais reviendrait pour la monarchie à abandonner les avantages qu'elle attend d'une Albanie indépendante. On aperçoit donc une disproportion entre une forte influence « vers le haut » et un manque de portée « vers le bas ». Le combat contre la Russie trouve par contre plus de soutien dans l'Allemagne du sud, chez les sympathisants des Habsbourg et au sein de la branche des financiers. Ils vont de simples peurs à des intérêts économiques particuliers en passant par des rêves flagrants de toute-puissance. Au terme de ces annexions européennes et ailleurs, la France et la Belgique seraient placées sous une étroite dépendance allemande[12]. Cependant, en dépit de ces projets annexionnistes de grande ampleur et des fluctuations tactiques, le programme de septembre demeure, jusqu'aux derniers jours précédant l'armistice, la trame de base de l'ensemble de la politique étrangère du Reich durant le conflit[2]. Il est rendu public le 9 septembre 1914, cinq semaines après le début de la guerre. La puissance allemande en Europe doit également passer par la création d'une union douanière[14] regroupant la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, l'Autriche-Hongrie, la Pologne et éventuellement l'Italie, la Suède et la Norvège. Mais la question alors discutée au sein des cercles dirigeants allemands consiste également à savoir si une Europe centrale dominée par l'Allemagne pourrait s'imposer dans une guerre future contre les deux grandes puissances maritimes que sont le Royaume-Uni et les États-Unis. La Première Guerre mondiale 1914-1918 La guerre qui éclate à l’été 1914 devait être courte selon les états-majors. Face aux tendances nationalistes de l'époque, l'Autriche-Hongrie tient à l'idée universelle de l'empire et aussi à celle d'État multinational. Selon Ludwig Dehio, si l'Allemagne s'était maintenue face à une coalition la plus forte possible, elle aurait obtenu automatiquement une position hégémonique en Europe et dans le monde[44]. Pavel Milioukov, ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement, veut reprendre les vieilles revendications des tsars sur Constantinople et les Détroits mais il est contrecarré par le soviet de Petrograd, nouveau pouvoir qui concurrence celui du Gouvernement provisoire : le 14 mars 1917, le soviet adresse un manifeste « aux peuples du monde entier » pour exiger une « paix sans annexions ni indemnités ». Bien en accord sur le dessin commun, leurs positons divergeaient néanmoins sur la méthode à adopter. Le démantèlement des fortifications entre Dunkerque et Boulogne est ainsi exigé[13]. – Fritz Fischer, Les Buts de guerre de … La question serait également trop intimement liée à une possibilité de paix. Le conseil des ministres commun se réunit le 7 janvier 1916 avec l'impression d'un événement militaire décisif imminent. Il refusa également de participer à la bataille des Dardanelles, sentant une résistance farouche des Turcs, bien que la raison sera surtout motivée par le fait qu’aider les Alliés dans le débarquement des Dardanelles signifierait accepter une gouvernance des Détroits ainsi que de Constantinople par les Alliés. Ainsi, la Mitteleuropa apparaît, en septembre 1914, comme le moyen pour les rédacteurs du programme gouvernemental des buts de guerre, de contourner les aspirations des annexionnistes les plus radicaux. – Encyclopédie de la Grande Guerre 1914-1918 online – Mémorial franco-allemand du Hartmannswillerkopf – Christopher Clark, Les Somnambules. La majorité des cercles dirigeants en Allemagne, de la droite jusqu'à la gauche anti-tsariste, tient à un concept de division[26]. LE VATICAN ET LES BUTS DE GUERRE GERMANIQUES DE 1914 À 1918 : LE RÊVE D'UNE EUROPE ALLEMANDE. Toutefois, les dirigeants sont conscients que même en retirant toute « liberté d'action politique » à la Serbie, cette dernière finirait toujours par se redresser contre la double monarchie. Les buts de guerre américains sont énoncés dans les « quatorze points de Wilson » énoncés par le président Woodrow Wilson dans un discours au Congrès des États-Unis, le 8 janvier 1918. Le national-socialisme a repris sans égard et de manière plus énergique et brutale que ne l'avait fait l'empire de Guillaume II l'idéologie de la sphère orientale et la volonté allemande d'expansion à l'est. Le territoire dirigé par l'Allemagne était en effet jugé par les impérialistes allemands comme trop petit en comparaison des autres puissances mondiales, ou ne serait-ce que par rapport à la puissance européenne qu'était la France. Nicolas n'a pas le temps de mettre en œuvre cette décision : quelques jours plus tard, il est renversé par la révolution de Février (15 mars 1917 dans le calendrier grégorien)[65]. Comme pour la bande frontalière polonaise, on prévoit de repousser les Lettons sur leur territoire en installant sur des domaines de la couronne russe, des domaines ecclésiastiques ou des grandes exploitations terriennes des Allemands installés en Russie, parallèlement aux possessions de l'aristocratie germano-balte. La politique des buts de guerre de l'Empire allemand était l'illusion de la puissance allemande à travers une surestimation irréaliste. De même, alors que des portions du territoire persan font expressément partie des buts de guerre ottomans et allemands, l'accord de Constantinople, signé en 1915, partage la Perse occidentale en zones d'influence allemande et ottomane ; le gouvernement demeure dans la réserve jusqu'à la prise de Damas en septembre 1918 [64]. Pendant les négociations concernant les clauses supplémentaires du traité de Brest-Litovsk, Ludendorff essaie d'amener dans la sphère d'influence allemandes les territoires de Lituanie, d'Estonie et de Crimée, les territoires de Cosaques du Kouban et du Don comme pont vers le Caucase, le territoire du Caucase en lui-même, le territoire des Tatares, des cosaques d'Astrakhan et des Turkmènes, ainsi que le Turkestan. La conception d'une Europe centrale faible du fait d'une dépendance des autres États souverains et de réserves de matières premières limitées est abandonnée[34]. A study of Germany's western war aims during the first world war, « Brücke nach Zentralasien zur Bedrohung der englischen Stellung in Indien », Magyarország az elsö világháborúban 1914-1918, Conférences de Spa (Première Guerre mondiale), Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Buts_de_guerre_de_la_Première_Guerre_mondiale&oldid=176866629, Article manquant de références depuis juin 2020, Article manquant de références/Liste complète, Article contenant un appel à traduction en russe, Article avec une section vide ou incomplète, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article contenant un appel à traduction en polonais, Article contenant un appel à traduction en espagnol, Portail:Première Guerre mondiale/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Relations internationales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Il demande Calais, le bassin de Briey-Longwy, le versant lorrain des Vosges et le Maroc. Sergueï Sazonov ministre des Affaires étrangères, ne cache guère les ambitions russes sur Constantinople et les Détroits. Les annexionnistes essaient, pour le dire simplement, de résoudre par l'expansion les grands problèmes de l'Empire en matière de politique étrangère. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. août 1914 - septembre 1914 - octobre 1914. Les annexions et prises de contrôle de territoires end Europe de l'Ouest et en Afrique doivent aboutir à la constitution d'un ensemble économique, fondé sur l'autarcie[2]. Les rédacteurs allemands souhaitent la constitution d'un bloc colonial allemand en Afrique, composé de l'Angola, du nord du Mozambique, du Congo belge et de l'Afrique-Équatoriale française, et le Togo serait agrandi par l'annexion du Dahomey et de la Sénégambie[4]. Ludendorff ne croit pas à une séparation étatique durable de l'Ukraine vis-à-vis de la Russie. La création de cet État indépendant s'effectuerait sous protectorat austro-hongrois. Le but de guerre qu'est la constitution d'une Afrique centrale allemande est ardemment poursuivi. Le grand-duc Nicolas Nikolaïevitch, oncle du tsar, y est aussi favorable[61]. Ils reflètent ce que les gouvernements et de l'opinion publique des États belligérants veulent atteindre sur le plan territorial, politique ou économique. La Russie perd alors 26 % des territoires sous sa domination, 27 % des terres cultivables, 26 % du réseau de chemins de fer, 33 % de l'industrie textile, 73 % de l'industrie sidérurgique et 75 % des mines de charbon[27]. À la psychose de guerre de l'été 1914-1915 suit le désenchantement d'une grande partie de la population[24]. Le camp des mesurés reste isolé des ouvriers et démuni, tout comme Bethmann Hollweg, face au mouvement de masse annexionniste. À ses yeux, le Septemberprogramm ne constitue pas un document de circonstance mais le fil conducteur de la politique menée par le Reich durant le conflit[1]. Les États frontaliers de la Russie, de la Finlande jusqu'à la Géorgie, ne sont pas directement annexés mais dépendent étroitement en manière de politique économique et militaire de l'Empire allemand. Burián ne voit pas le maintien d'un Monténégro réduit comme étant un danger semblable à celui de la Serbie. La Crimée doit devenir un État colonial occupé en permanence par des Allemands et servir de base maritime importante pour l'influence allemande dans le Caucase et le Proche-Orient. Qui était Adolf Hitler ? La Russie doit elle aussi être affaiblie, notamment en ce qui concerne l'influence qu'elle exerce sur les pays frontaliers. Le deuxième but de guerre majeur est la domination plus ou moins directe de la Pologne, parallèlement à l'annexion d'une bande frontalière[20]. Occuper la Croatie, la ville de Trieste et les provinces du Trentin et Frioul. C'est ainsi qu'une paix de conciliation est restée impensable pour les dirigeants allemands, tant elle aurait signifié une perte de leur pouvoir de manière aussi certaine qu'une défaite venue de l'extérieur. D'après la théorie de l'impérialisme sociale de Hans-Ulrich Wehler, l'Empire avait déjà développé à l'époque d'Otto von Bismarck la stratégie politique consistant à contrebalancer (et sans doute neutraliser) les tensions sociales intérieures par une politique étrangère basée sur un impérialisme colonial renforcé. Le principal adversaire militaire du Reich étant la France, une attention toute particulière est portée sur le démantèlement des capacités militaires de la France. Même si Burián essaie de faire croire qu'il cherche une solution médiane à la situation, il écrit le jour même dans son journal qu'il croit à la nécessité d'une annexion complète de la Serbie[58]. Après la conquête de la Serbie (fin 1915) s'est posée la question des Slaves du sud, ainsi que le problème de savoir dans quelle mesure la Serbie devait être rattachée à la monarchie. Pourquoi Hitler a déclenché la seconde guerre mondiale ? Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le but principalement économique formulé avant-guerre d'une expansion coloniale en Afrique et en Asie mineure est vite remplacé par une expansion générale de la puissance allemande en Europe, l'Allemagne se sentant en danger du fait de sa position centrale. Ainsi, le contrôle direct du bassin du Briey, seul territoire français à être annexé, doit assurer au Reich un contrôle absolu sur l'industrie française[11]. Le Septemberprogramm (« Programme de septembre ») est la recension des buts de guerre poursuivi par le chancelier allemand Theobald von Bethmann Hollweg.Il est rendu public le 9 septembre 1914, cinq semaines après le début de la guerre.C'est un programme expansionniste en Europe qui vise à mettre en place une Mitteleuropa sous domination politique et économique allemande. La crise de juillet 1914 et l’échec des plans d’invasion amenèrent le chancelier Bethmann-Hollweg à révéler les buts de guerre allemands inspirés par le courant annexionniste militaro-industriel. Les buts de guerre allemands sont définis le 9 septembre 1914 dans le « Septemberprogramm » par le chancelier Theobald von Bethmann Hollweg et Kurt Riezler (1882-1955) alors que la victoire allemande sur le front ouest semble inéluctable mais au moment même où larmée allemande, menacée sur la Marne, à ordre de battre en retraite. Cependant, la pression des Français, favorables à la cause polonaise, oblige Nicolas II à accorder la liberté à la Pologne russe : en mai 1916, la mission Briand-Thomas la présente comme une exigence prioritaire. Le nationalisme a rendu les peuples sensibles à la question des frontières et des pertes territoriales, si bien que toute atteinte à ces dernières a des conséquences diplomatiques désastreuses durables. La conception qu'a l'Empire allemand de la guerre qui éclate est celle d'une guerre défensive, mais les victoires rapides de l'armée allemande sur le front de l'ouest conduisent à la formulation de gigantesques projets d'annexions . Les documents Flashcards S'identifier Télécharger le ... Les buts de guerre de la Première Guerre mondiale. Le 4 décembre 1914, un député social-démocrate allemand, l’avocat antimilitariste Karl Liebknecht, viole enfin la discipline de la fraction sociale-démocrate au Reichstag et vote contre le deuxième paquet de crédits de guerre. L'Autriche-Hongrie ne souhaite pas seulement incorporer certaines parties de la Serbie à son territoire, mais également certaines parties du Monténégro, de la Roumanie, de l'Albanie et de la Pologne russe. Contrairement à la majorité des autres belligérants, l'Allemagne n'a pas de but de guerre naturel, ce qui a entraîné la recherche de buts artificiels, qui ne pouvaient donc être ancrés dans la conscience populaire. En novembre 1914 est créé le « Mouvement des buts de guerre » qui reprend dans ses grandes lignes le programme des « annexionnistes » de la ligue pangermaniste composée des grands industriels rhénans et des militaires de l’OHL. Cet état d'esprit va perdurer pendant la République de Weimar[38]. Le programme de septembre est alors axé sur une sécurisation de l'Empire à l'ouest comme à l'est, sécurisation qui passe par l'affaiblissement de la France ; celle-ci doit ainsi perdre son statut de grande puissance et devenir dépendante économiquement de l'Allemagne. Les mobiles du mouvement des buts de guerre sont nombreux et imbriqués. Au premier plan apparaissent « l'intégrité et la sécurité » de la monarchie, mais il faut également « profiter le plus vite possible des fruits des victoires éclatantes de l'armée ». Après que les buts de guerre (pour la plupart irréalistes) ont été formulés dans l'euphorie des premières semaines du conflit, Bethmann Hollweg fait interdire à la fin 1914 les débats publics sur les buts de guerre par rapport aux pays neutres et au monde ouvrier allemand. En fait, cet appel aux revendications nationales est vite contredit par la politique de russification de l’administration, des écoles et du clergé menée en Galicie orientale et en Bucovine occupées par l'armée russe après la première offensive de Galicie en 1914[62]. Pendant les conférences interalliées de 1915-1916, les puissances de la Triple Entente discutent de la perspective d'un partage de l'Empire ottoman. Au moment de leur publication (1961), les conclusions radicales de Fischer divergent clairement du consensus en vigueur dans l'université allemande, déclenchant pour une vingtaine d'années (de 1962 au milieu des années 1980) une polémique acerbe, qui a trouvé un large éc… De larges régions limitrophes sont promises à une incorporation au Reich, même si la liste de ces régions constitue une pomme de discorde entre les différents acteurs politiques et économiques du Reich. A/ L’échec de la guerre de mouvement (1914) -Echec allemand à l’Ouest (carte P 19) : en septembre 1914, l’armée allemande est aux portes de Paris. De par sa puissance militaire, son potentiel économique et son étendue territoriale, l'Empire allemand était la plus forte des puissances européennes. Par des annexions à l'est et à l'ouest dans des proportions en partie extrêmes, l'Empire allemand veut assurer durablement son hégémonie européenne. Ludendorff développe également l'idée d'un bloc caucasien allemand avec la Géorgie comme noyau. Les travaux de Fischer se fondent, d'une part, sur l'analyse de nouvelles sources et d'autre part, sur le réexamen des sources traditionnelles, tout en se bornant à considérer les décisions des gouvernements des puissances alliées. La formulation des buts de guerre est délicate pour la plupart des belligérants. Ainsi, la ligue pangermaniste de Heinrich Class expose, peu de temps après le 9 septembre, les propres objectifs qu'elle assigne à une paix victorieuse[2]. Le Gouvernement provisoire russe, dirigé par le prince Gueorgui Lvov puis par le socialiste Alexandre Kerenski, présente la continuation de la guerre comme une lutte des démocraties contre les empires autoritaires (allemand, austro-hongrois et ottoman) sans arriver à résoudre la contradiction entre le maintien de l'unité russe et les revendications des Polonais, Finlandais, Ukrainiens et autres peuples périphériques[66]. Les buts de guerre vers la fin de la guerre, Les buts de guerre allemands et la recherche, Conseil des ministres communs du 7 janvier 1916, « profiter le plus vite possible des fruits des victoires éclatantes de l'armée », « Aus annexionistischen Kriegszielen kann, weder für die eine noch für die andere Seite der Vorwurf abgeleitet werden, dass sie den Krieg, von seinem Grund her geurteilt, als Eroberungskrieg begonnen hätte », Die Tatsache, dass Grenzverschiebungen im Zeitalter der Massenkriege, der modernen Transportmittel und der Flugzeuge nur noch begrenzte militärische Bedeutung haben, war nicht einmal den Fachmilitärs geläufig, Germany's Drive to the West (Drang nach Westen). Juillet 1914 - août 1914 - Septembre 1914. La meilleure solution serait donc dans un premier temps de viser l'autonomie albanaise sous un protectorat austro-hongrois et en cas d'échec de mener la partition avec la Grèce uniquement. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Le Septemberprogramm (« Programme de septembre ») est la recension des buts de guerre poursuivi par le chancelier allemand Theobald von Bethmann Hollweg. Le 27 mars 1917, Kerenski fait valider par le gouvernement une déclaration des buts de guerre selon laquelle la Russie reste fidèle à ses alliés tout en renonçant à toute ambition conquérante[67],[68]. Dès l'ouverture de son ouvrage, Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale, Fischer propose une analyse détaillée du programme de paix d'un Reich victorieux[24]. Une telle concentration de pouvoir aurait entraîné des « guerres de libération » contre une hégémonie allemande, comme cela fut le cas lors de la Seconde Guerre mondiale après que l'Allemagne a conquis de grandes parties de l'Europe[46]. LE VATICAN ET LES BUTS DE GUERRE GERMANIQUES DE 1914 À 1918 : LE RÊVE D'UNE EUROPE ALLEMANDE. [...] Le moment n'est pour l'instant pas encore venu de prendre une décision au sujet de savoir laquelle des deux méthodes évoquées ici serait à suivre[59] ». En outre, il était persuadé que ce conflit ne se terminerait que par une seule issue : la défaite des Empires centraux. Dans les premières années de la guerre, Alfred von Tirpitz est son principal adversaire[40]. De plus, des traités de commerce, joints aux traités de paix, sont censés mettre les pays vaincus sous une stricte tutelle économique du Reich[13], notamment la France[N 2],[18]. Le problème résidait dans le mode de pensée dépassé de la plupart des annexionnistes dans les catégories de l'époque agraire, pensée selon laquelle la solution des difficultés intérieures nées de l'accroissement phénoménal de la population dû à l'industrialisation rapide de l'Allemagne ne pouvait être qu'une expansion territoriale traditionnelle, liée à une colonisation paysanne. Dans le cadre de la politique des États frontaliers (en allemand Randstaatenpolitik) de l'Allemagne qui consiste à repousser la Russie en créant une zone d'États tampons allant de la Finlande jusqu'à l'Ukraine, le point d'ancrage de la volonté expansionniste allemande à l'est se situe avant tout dans les pays baltes. Les attentes de l'opinion publique allemandes, aiguisées par l'agitation nationaliste, limitent les possibilités d'action du gouvernement impérial (encore relativement objectif) de Bethmann Hollweg, et augmentent la divergence entre les illusions de politique mondiale et les réalités du continent européen[39]. Dans ce cadre, il est destiné aussi aux pangermanistes ultranationalistes pour modérer leur opposition à la politique du gouvernement pendant l'union sacrée et la ferveur patriotique[10]. Les industriels souhaitent que l'Empire allemand intervienne dans l'autonomie des autres États, en particulier les sidérurgistes allemands en ce qui concerne le bassin de Briey-Longwy[15].

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